26/12/2008

Pourquoi l'amour semble-t-il si difficile aujourd'hui ?

Parce qu’on a oublié qu’un être humain est comme un instrument de musique à trois cordes :
-corde n°1 : le corps (niveau biologique) : siège des organes et des besoins fondamentaux – manger, boire, se reproduire, avoir du plaisir) ;
-corde n°2 : l’âme (niveau psychologique) : siège des sentiments (affection, haine, désirs, pensées…) ;
-corde n°3 : l’esprit (niveau spirituel) : capacité de s’ouvrir à quelque chose ou quelqu’un qui est plus grand que soi.
Si on ne pince qu’une seule corde, certes on produit des sons, mais on s’en lasse vite. Si on pince tantôt une corde, tantôt l’autre, c’est déjà mieux, mais on produit une musique peu mélodieuse, et cela finit par casser les oreilles.
Si on pince les trois cordes en même temps, de la bonne manière, on produit une musique harmonieuse, on peut même en inventer à l’infini, et en plus, ça sonne bien !
En plus, jouer de la musique, ça s’apprend. Il a fallu des mois et des années d’entrainement à un guitariste pour enfin sortir quelque chose de convenable de cet instrument !
De même, pour apprendre efficacement, le guitariste a du faire confiance à un ou plusieurs professeurs, plus experts que lui en la matière.
Or, aujourd’hui, en matière d’amour, notre société, notre culture, nous ont conduits volontairement à ne jamais utiliser qu’une seule corde de notre guitare (la 1ere ou la 2eme) ; au mieux, une seule corde à la fois. Et surtout pas la troisième, pour poursuivre notre comparaison.
Pourquoi ?
-Parce que si on t’apprend qu’aimer, c’est seulement pincer la corde n°1 (niveau biologique), tu vas seulement rechercher le plaisir en amour. Cela va permettre à ceux qui veulent t’exploiter de te faire consommer : contraceptifs divers, films pornos, etc. Si tu savais comme tout cela rapporte de l’argent aux firmes pharmaceutiques et aux producteurs de gadgets érotiques et de films pornographiques !
-Parce que si on t’apprend qu’aimer, c’est seulement pincer la corde n°2 (niveau psychologique), tu vas confondre l’amour avec tous les sentiments qui traversent ton cœur : attirance, désir, déception, attentes diverses. Mais ton cœur va vivre indéfiniment comme une mer agitée par la tempête et il ne trouvera jamais de repos. Il n'en finira pas de tourner sur lui-même, et tu vas multiplier tes déboires amoureux.
Si tu savais combien toutes ces souffrances font les choux gras des psychologues (certes nécessaires dans bien des cas), « des revues du cœur » et autres lieux où l’on va pouvoir exploiter tes sentiments, et te faire tourner sur toi-même, encore et encore, sans jamais trouver l’issue de secours !
-Parce que si on ne te cache plus qu’aimer, c’est aussi pincer la corde n°3 (ô surtout, « touche pas à cette corde, p’tit con » !), tu vas pouvoir cesser de te regarder le nombril, tu vas pouvoir aimer l’autre, pas seulement en fonction de tes besoins (faire l’amour à tout prix et à n’importe quelle condition), pas seulement en fonction de tes désirs (dominer l’autre, le « posséder », l’aimer un jour et le jeter le lendemain quand il ne te convient plus). Tu vas être capable de l’aimer vraiment pour lui-même.
En plus, comme l’autre possède aussi la troisième corde, si vous la faites vibrer à l’unisson, votre couple va pouvoir, lui aussi, arrêter de se regarder le nombril et s’ouvrir à l’amour qui rime avec toujours, sur l’enfant (qui n’est plus le « gêneur » qu’il est trop souvent devenu aujourd’hui), sur la famille et la société (on ne s’aime pas sur une île déserte !) et à l’infini, si tu y crois !
Si tu arrives à ce stade de perfection musicale, je te garantis que tu vas déranger un tas de monde : les vendeurs de sexe, les firmes pharmaceutiques, certains médecins du corps et de l’âme et les pouvoirs en place qui cherchent surtout à t’asservir, te rendre bête pour que tu obéisses aveuglément à leurs lois et que tu votes pour eux aux prochaines élections.
Tu vas en plus peut-être atteindre un degré de bonheur d’homme et de femme matures et indépendants ! Ouïe, tu n’imagines pas combien de gens tu vas déranger et combien de millions d’euros ou de dollars ils vont perdre à cause de tout ceux qui seront comme toi !
Tu veux savoir plus sur le pourquoi on veut nous empêcher de réfléchir sur le vrai sens de l'amour?, va voir sur http://www.syti.net/Manipulations.html.
"Faire appel à l'émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l'analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l'utilisation du registre émotionnel permet d'ouvrir la porte d'accès à l'inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements..." (syti.net)
N'oublie pas en plus que bien des gens te proposent une vision incomplète et partiale de l'amour le font afin de ne pas remettre en question leurs propres comportements !

25/12/2008

A quand une charte pour l'amour ?

Quand j'aime, je me décentre sur l'autre...
Quand j'aime, je renonce à certains de mes projets, de mes envies immédiates...
Quand j'aime, je refuse de m'approprier l'autre, de le considérer comme un bouche-trou de mes manques...
Quand j'aime, je veux que l'autre reste avant tout lui-même, je l'aime pour lui-même et pas seulement pour ce qu'il (elle) m'apporte...
Quand j'aime, j'accueille l'autre tel qu'il est, avec ses qualités et ses défauts, je l'entoure de tendresse...
Quand j'aime, je veux promouvoir l'autre...
"Le but de la vie de couple n'est pas de se fabriquer un mari bien dressé qui essuie ses pieds en rentrant (...), n'est pas de se trouver une femme obéissante et soumise qui remplace notre mère (...), n'est même pas simplement d'être heureux ensemble. Le but de la vie du couple est que l'autre devienne par moi, avec moi, grâce à moi, ce type idéal d'homme et de femme qu'il (elle) est appelé(e) à devenir".
Tiré de D. Sonet, découvrons l'amour, Droguet et Ardant, 1986

24/12/2008

La cohabitation, l'amour à l'essai, est-ce vraiment de l'amour ?

Il y a tellement de divorces aujourd'hui. Alors ne vaut-il pas mieux (s')essayer d'abord. On verra après ? Ce "mariage à l'essai" préserve ma liberté, diront certains. Oui mais, la liberté de qui ? De celui qui décidera unilatéralement de ne plus aimer. Cette soit-disant liberté (qui est seulement un non-engagement) avantage celui qui aime moins. Ainsi, celui qui aime plus doit subir cette situation.
Loin de protéger notre liberté, la cohabitation nous rend dépendants des aléas de la vie qui ne manqueront pas de se présenter.
La vraie liberté n'est-elle pas plutôt la promesse que quoi qu'il advienne, nous surmonterons les obstacles de la vie pour construire un amour durable ?
Celui qui choisit un jour quelque chose et le lendemain son contraire ne construit rien. Sa vie est comme une maison en construction, construction qui en reste éternellement au niveau des caves ! Cette comparaison est tellement proche de la réalité : combien de maisons sont vendues inachevées ou à peine construites suite à la déconstruction des couples qui ont fondé leur amour sur du vent ?

23/12/2008

C'est quoi l'amour ? Un autre regard sur le sujet

"L'être humain est un être corporel. Si matériel qu’il soit, le corps n’est pas un objet : il est d’abord quelqu’un, en ce sens qu’il est manifestation de la personne, un moyen de présence aux autres. Le corps est une parole, un langage. Quelle merveille et quel signe en même temps ! Ayez un très grand respect de votre corps et du corps des autres ! Que votre corps soit au service de votre moi profond. Que vos gestes, vos regards soient toujours le reflet de votre âme. Adoration du corps ? Non, jamais ! Mépris du corps ? Pas davantage ! Maîtrise du corps ? Oui ! Transfiguration du corps ! Plus encore !

La maîtrise du corps est déterminante pour l’intégration de la sexualité. L’union des corps a toujours été le langage le plus fort que deux êtres puissent se dire l’un à l’autre. Et c’est pourquoi un tel langage, qui touche au mystère sacré de l’homme et de la femme, exige qu’on n’accomplisse jamais les gestes de l’amour sans que les conditions d’une prise en charge totale et définitive de l’autre soient assurées et que l’engagement en soit publiquement pris dans le mariage.

Vous valez ce que vaut votre cœur. Toute l’histoire de l’humanité est l’histoire du besoin d’aimer et d’être aimé. Cette fin de siècle rend plus difficile l’épanouissement d’une saine affectivité. Il importe en ce domaine de voir clair. Quel que soit l’usage qu’en font les humains, le cœur — symbole de l’amitié et de l’amour —a aussi ses normes, son éthique. Faire place au cœur dans la construction harmonieuse de votre personnalité n’a rien à voir avec la sensiblerie ni même la sentimentalité.

Le cœur, c’est l’ouverture de tout l’être à l’existence des autres, la capacité de les deviner, de les comprendre. Aimer, c’est donc essentiellement se donner aux autres. Loin d’être une inclination instinctive, l’amour est une décision consciente de la volonté d’aller vers les autres. Pour pouvoir aimer en vérité, il faut se détacher de bien des choses et surtout de soi, donner gratuitement, aimer jusqu’au bout. Cette dépossession de soi — œuvre de longue haleine — est épuisante et exaltante. Elle est source d’équilibre. Elle est le secret du bonheur (...)"

Pas bête, n'est-ce pas ? Pourtant c'est le dernier pape Jean-Paul II qui a écrit cela aux jeunes de France : qu'on soit pour ou contre la religion, on peut au moins reconnaître que cette vision de l'amour rencontre les désirs les plus profonds de notre coeur...

22/12/2008

Quel est le rôle des garçons et des filles en amour ?

Sans vouloir faire de caricatures, car on est tous différents, lorsqu'un garçon rencontre une fille, "c'est à la fille, plus spontanément tendre, d'éduquer chez le garçon la dimensions sentimentale. Elle peut libérer la tendresse trop souvent cachée dans le coeur du garçon. Elle est éducatrice du coeur dans la mesure où elle sait imposer au garçon, avec simplicité et limpidité, une relation amicale chaleureuse qui ne comporte surtout pas trop vite la dimension charnelle. (...)
C'est au garçon, dépositaire des valeurs du corps, d'initier la fille à une dimension qui ne lui est pas donnée ordinairement de connaître spontanément. Il est éducateur du corps... dans la mesure où, dans la période des fréquentations, il sait acheminer, par la délicatesse et la progressivité, celle qu'il aime vers le don charnel de la vie conjugale (=mariage, ndlr)".
Tiré de de D. Sonet, Découvrons l'amour, Droguet et Ardant, 1986

21/12/2008

Le sexe sans amour produit la mort

-comme l'autre est seulement réduit à un objet de plaisir d'un jour, il encourage la mutliplication des partenaires et donc l'acquisition de maladies sexuellement transmissibles;

-comme il n'est pas assorti d'une promesse de fidélité :
-il produit l'isolement de la fille qui tombe enceinte par accident, qui reste seule avec son problème et qui parfois ne voit pas d'autre solution que l'avortement, qui qu'on le prenne comme on veut, reste l'élimination pure et simple d'un être humain (fut-il en devenir);
-les garçons et le filles (surtout les garçons) ne sont pas éduqués à prendre leurs responsabilités et ne deviendront jamais donc des adultes responsables, capables d'accueillir correctement la vie (l'enfant sera souvent perçu comme un "gêneur").

20/12/2008

L'amour, seulement une question de sentiments ?

C’est ce qu’on répond souvent. On pense à l’attrait que l’on ressent pour une personne, qui peut devenir de l’admiration.
De fait, les sentiments sont importants, et nous en avons tous. Mais le problème, c’est qu’ils changent. Aujourd’hui, je peux avoir des sentiments amoureux pour quelqu’un, et dans une semaine, un mois, un an, ne plus ressentir la même chose. Alors, si l’amour est uniquement une affaire de sentiments, comment pourra-t-il durer ? Ne suis-je pas condamné à passer désespérément d’un amour à l’autre ?

19/12/2008

L'amour, une passion que l'on subit ?

Si l’amour est seulement une passion, celui qui aime n’est-il qu’un esclave, subissant passivement les mouvements intérieurs de son coeur ? Là encore, les passions changent très vite… parfois plus vite chez l’un que chez l’autre. Comment alors construire un amour durable ?

18/12/2008

L'amour, seulement une affaire de plaisir ?

C’est vite dit… et vite fini. Car la plupart du temps, le plaisir ne dure pas longtemps… Alors, le risque, c’est que le plaisir appelle le plaisir, comme une chaîne sans fin. Alors, nombreux sont ceux qui, après, se sentent déçus, frustrés… Combien de témoignages de déceptions après des ruptures, des relations mal vécues, que de craintes, de malaises créés !
D’accord, quand on dit « j’aime la tarte aux fraises », cela veut dire que j’ai du plaisir en la mangeant. Mais la tarte est quelque chose qui ne pourra jamais m’aimer en retour, tandis que la personne n’est pas un objet de plaisir : c’est quelqu’un que je peux aimer d’une façon durable, et qui pourra m’aimer de la même manière ! Car seul ceux qui s'aiment de façon durable et stable, pendant de nombreuses années, sont vraiment heureux dans leur amour.

Autant dire que cela vaut la peine d’y réfléchir avant de faire des bêtises. Après tout, la tête sert à cela aussi !

D’abord, beaucoup de jeunes l’oublient aujourd’hui : l’amour n’est pas qu’une question de sexe. On peut aimer quelqu’un en lui rendant service, en lui disant une parole encourageante, en cherchant son bien… Ce serait tout de même dommage si je ne pouvais aimer qu’une seule personne, et seulement de cette façon-là ! Non, nous pouvons aimer toutes les personnes que nous rencontrons, tout simplement en étant bienveillant à leur égard !

Ceci dit, tout le monde sait qu’il y a quand même un genre d’amour un peu spécial : celui entre UN homme et UNE femme. Spécial, oui, mais en même temps il a quelque chose en commun avec cet amour que nous pouvons avoir pour chaque personne que nous rencontrons : aimer, c’est toujours chercher le bien de celui qu’on aime… et parfois, ça nous coûte ! Autrement dit, aimer, cela veut dire aussi renoncer à quelque chose pour le bien de l’autre. Quand je rends service à quelqu’un, cela me prend du temps, du temps que je ne peux pas consacrer à moi-même… Si je donne de l’argent à un mendiant, je ne peux pas profiter de cet argent pour aller au cinéma… Bref, aimer c’est désirer, mais c’est aussi donner, donner quelque chose à quoi je renonce pour le bien de l’autre.

Mais n’est-ce pas un peu ringard ? Oui, si c’est toujours moi qui donne, sans jamais rien recevoir. Mais n’oublions pas que nous avons tous reçu quelque chose avant de pouvoir donner quoi que ce soit : nous avons reçu notre vie de nos parents… et généralement, beaucoup d’autres choses ! Nous pouvons aimer parce que nous sommes aimés !
Aimer, c’est donner ; se laisser aimer, c’est accepter de recevoir en retour. C’est vrai pour notre relation en société. Bien sûr, ceux qu’on aime ne sont pas toujours ceux qui nous aiment en retour. L’histoire est remplie de gens qui en ont aimé d’autres, sans rien recevoir en retour, parfois même au prix de leur vie !

Généralement, dans l’amour entre l’homme et la femme, c’est différent : dans une relation amoureuse, chacun aime l’autre : il désire être en relation avec l’autre, il désire se donner. Il y a malheureusement des exceptions, ce qui provoque souvent des souffrances… mais ce n’est pas la règle. Mieux vaut prendre le temps de réfléchir et voir comment on peut éviter ces souffrances, ou en guérir…

Donc, aimer, dans le sens d’une relation amoureuse, c’est désirer et donner : se donner à celui pour qui on éprouve un désir. ça veut dire aussi : ne pas aller trop vite ! Est-ce que tu accepterais de donner tout ton argent (ta fortune, tout ce que tu possèdes) à quelqu’un dont tu viens de faire la connaissance ? Prudence, on peut le regretter par après ! Or, notre corps vaut plus que de la fortune ! C’est toute notre vie… Et il ne faut pas la donner trop vite !

Avoir des amis ? Oui, bien sûr. L’idéal, c’est même d’en avoir plusieurs, et ne pas trop se fixer sur une amitié exclusive avec quelqu’un de l’autre sexe ! Autrement dit : l’amour vrai se construit, et cela prend du temps…

Mais ce n’est pas tout. Dès qu’on parle de sexualité, c’est notre corps qui est impliqué. A travers le corps, toute notre vie est marquée par tout ce qui nous arrive, les gestes que nous recevons dès notre enfance, les paroles bonnes ou mauvaises que nous entendons, les blessures qu’on nous inflige comme les marques d’amour que nous recevons, mais aussi les impressions que nous en retenons. Eh bien sûr, il y a des choses, des personnes, des événements qui nous marquent plus que d’autres…

La relation amoureuse, elle, a quelque chose de délicat : elle peut souvent passer par des moments très agréables, mais qui par après laissent un goût amer, une déception… parce que l’un a voulu aller plus loin que l’autre, ou plus vite, ou parce qu’on a trop attendu de lui… Plus les gestes que l’on échange (ou impose) sont forts, plus ils nous marquent...

Comment cela se fait-il ? D’abord, parce que le sentiment amoureux comporte un désir, que nous avons difficile à maîtriser. Cela demande donc beaucoup de prudence. Car la sexualité est beaucoup plus qu’une affaire de désir et de plaisir, c’est un langage : le langage de l’amour par corps. C’est un langage qui ne s’adresse pas seulement à notre intelligence, mais aussi à notre inconscient. Il peut susciter en nous des impressions, des sentiments, des idées qui ne correspondent pas nécessairement à ce que l’autre a voulu nous dire. En conclusion : avant d’échanger des gestes amoureux forts, il faut apprendre à se connaître, se parler, s’écouter, échanger… Il faut se demander aussi : Avons-nous un projet commun, une vision commune ? Tout cela prend du temps. Voilà une première raison pour laquelle tant de relations amoureuses finissent mal : on va beaucoup trop vite. Construire un amour stable, cela prend beaucoup de temps, et il y a des étapes à respecter. C’est comme dans la circulation : brûler des feux rouges, cela provoque souvent des accidents, des blessures, parfois très profondes…

Une autre raison pour laquelle il y a tant de blessures, c’est que l’un des deux (ou les deux) cherche avant tout le plaisir. Dans ce cas, l’autre est considéré (souvent inconsciemment) comme un objet de plaisir. Or, une personne n’est pas un objet : c’est quelqu’un que je dois respecter profondément. Sans ce respect profond, ce qu’on croit être de l’amour n’est que de l’égoïsme à peine caché ! Évidemment, ce n’est pas ça qui nous rend heureux.

Aimer l’autre, c’est aussi le respecter : respecter son corps, et le langage de son corps, respecter le temps qu’il faut pour se connaître. Qu’est-ce que cela veut dire pour la relation sexuelle ? La sexualité est un langage, le langage de l’amour par le corps. Il faut donc apprendre à parler correctement ce langage, avant d’en user, sinon, on risque de se faire mal comprendre, et de ne pas comprendre l’autre… et cela provoque souvent des déceptions, des blessures, des souffrances. Dans la relation sexuelle, l’homme et la femme se donnent l’un à l’autre, entièrement, sans réserve. Cela veut dire aussi qu’ils s’accueillent, s’acceptent l’un l’autre tels qu’ils sont. Mais pas seulement pour quelques instants, car l’amour n’est vrai que lorsqu’il dure. Il ne donne de vrai bonheur que dans le temps. Donc, avant de s’engager dans une relation sexuelle avec une autre personne, il faut se demander : est-ce que je veux vraiment lui donner toute ma vie, partager la sienne ? Et est-ce que je suis sûr que l’autre veut aussi me donner sa vie, partager la mienne ? Autrement dit : la relation sexuelle ne peut être vraie que si on s’est engagé pour toute la vie…
Bien entendu, cela demande aussi qu’on prenne le temps de se parler, qu’on apprenne à se connaître, qu’on ait suffisamment de maturité pour s’engager à vie.
Un paradoxe : alors que le corps est prêt à s’engager dans une relation sexuelle déjà avant la fin de l’adolescence, la personne ne l’est pas encore. Pour ne pas prendre de risque, gâcher sa vie (ou celle de l’autre), il faut attendre l’âge adulte. Car la sexualité n’est pas qu’une affaire de plaisir, mais également de responsabilité, et donc de maturité… qui implique toute la vie, non seulement la mienne, mais aussi celle de l’autre, et même plus !
Et le plaisir : est-ce secondaire ?

On ne peut pas dire que le plaisir soit mauvais. Cependant, le désir du plaisir peut nous tendre un piège : si c’est seulement le plaisir que l’on cherche, alors l’autre est vite considéré comme un objet de plaisir, tandis que dans l’amour, il faut respecter l’autre comme une personne. Il faut donc accepter le plaisir, mais ne pas le rechercher seulement pour lui-même. D’ailleurs, les personnes qui cherchent le plaisir pour lui-même risquent d’en devenir ses esclaves : ils en veulent toujours plus, et ils ne sont plus libres ! La soif du plaisir peut devenir une obsession. Or, pour aimer vraiment, il faut être libre, et non pas esclave de ses pulsions !

Bref, l’amour s’adresse non seulement à la partie sexuelle de notre être, mais inclut toutes ses dimensions : notre corps, notre affectivité, nos pensées, la qualité de nos relations aux autres, notre insertion dans la société. Le véritable amour : une aventure périlleuse, mais ô combien enrichissante !

17/12/2008

L'amour, une affaire privée ?

C’est ce qu’on dit souvent lorsque deux personnes s’aiment : c’est leur choix, leur affaire… ce qui est vrai : on ne peut ni imposer ni interdire l’amour à quelqu’un ! Cependant, l’amour de deux personnes ne concerne pas qu’eux deux, mais aussi leur proches, voire la société ! Cela fait partie de la beauté de l’amour : un homme et une femme qui s’aiment peuvent rayonner autour d’eux !

Tout d’abord, parce que leur amour témoigne d’un mystère plus profond qui habite tout homme : l’être humain n’est pas fait pour être seul, mais pour aimer, pour se donner, pour vivre en communion. L’amour et la vie du couple ont une place importante dans la vie de la société ! Le bonheur partagé, c’est le bonheur augmenté ! L’amour nous rend vraiment heureux dans la mesure où il est ouvert, non seulement sur un(e) autre, mais sur les autres.

Ensuite, parce que cet amour est source de vie, et pouvoir donner la vie à des enfants est une richesse qui déborde le cadre strict de la vie privée. En donnant la vie à un enfant, les parents mettent au monde quelqu’un qui, plus tard, pourra faire beaucoup de bien, mais aussi beaucoup de mal autour de lui !

D’autre part, que de jeunes aujourd’hui qui souffrent d’aventures sexuelles précoces et de leurs conséquences : déceptions, dépressions, perte du goût de vivre, tentatives de suicides, grossesses non désirées, sans parler des maladies sexuellement transmissibles (et le sida n’en est qu’une parmi d’autres). Et lorsque la jeunesse va mal, c’est toute la société qui en souffre !

16/12/2008

L'amour, oui, mais sans fécondité

Comme il vient d’être dit, la sexualité, le langage du corps, est censé exprimer l’amour vrai, le don total de deux personnes, source de bonheur. Chacun se donne à l’autre, mais cela ne veut pas dire que l’amour est comme un cercle refermé sur lui-même. Quand l’amour est vrai, il se veut aussi ouvert aux autres. C’est un mystère qui nous invite à réfléchir : l’amour est non seulement source de bonheur, mais aussi de vie ! Il est capable de donner une vie nouvelle à une personne qui n’existait pas encore. Quelle merveille : pouvoir donner la vie à une nouvelle créature, un être humain, en s’aimant ! Mais aussi : quelle responsabilité !

A certaines périodes de la vie, l’union de l’homme et de la femme est féconde, et vouloir empêcher cette fécondité artificiellement, c’est poser des barrières à l’amour, c’est refuser le don total. Cela ne veut pas dire qu’il faut accepter la conception d’un enfant d’une façon irresponsable. La régulation des naissances fait partie de l’amour responsable. Mais il y a certaines méthodes qui respectent l’amour dans sa vraie nature, dans son mystère profond, et d’autres qui le contredisent. A travers la relation sexuelle, l’homme et la femme se disent : Je me donne à toi, et je t’accueille tel que tu es. Cela veut dire : y compris avec ta fécondité.

15/12/2008

Et la régulation des naissances ?

Elle est tout à fait acceptable, et parfois même nécessaire, mais à deux conditions :

- lorsqu’elle se fait dans le cadre d’un amour vrai, dans le sens d’une donation totale et pour toute la vie de l’homme et de la femme (mariage). Dans le cas contraire, il vaut mieux ne pas avoir de rapport sexuel ;

- lorsqu’elle respecte l’unité qui existe, au plus profond de notre nature, entre don de soi et don de la vie.
L’usage des contraceptifs, à côté des multiples risques et inconvénients, est en contradiction avec le langage de l’amour, car il exclut l’accueil de la fécondité de l’autre partenaire. Il sépare ainsi ce qui, au plus profond de la nature humaine, est profondément uni : amour et fécondité. Nombreux sont ceux qui n’acceptent pas cela, mais que de souffrances en résultent ! Beaucoup de couples en souffrent aujourd’hui, sans nécessairement savoir ce qui est à l’origine de cette souffrance. A force de trop voir l’amour comme une affaire de plaisir, on se gâche le bonheur. Par contre, accepter de faire de sa relation d’amour un don au service de l’autre, de la famille, des enfants, de la société… voilà ce qui est source de bonheur.

14/12/2008

Une vision de l'amour à contre-courant ?

Peut-être. Mais, si la majorité des gens d’aujourd’hui avaient une vision juste de l’amour, il y aurait sans doute moins de souffrances, moins de blessures, moins de grossesses non désirées, moins d’avortements, moins de cas de sida… Et ne disons pas trop vite : il suffit de se protéger ! Car aucun de ces moyens de « protection », auquel on pense d’habitude, n’est infaillible. L’accident est toujours possible, de même que l’oubli, la négligence… Les exemples ne manquent pas pour le démontrer. Et n’oublions pas non plus que tous ces moyens artificiels rapportent énormément d’argent à quelques grosses entreprises. Et c’est une des raisons pour lesquelles on en fait tant de publicité ! Promouvoir une vision juste de l’amour, cela coûterait moins cher, et ce serait bien plus efficace !