10/02/2009

L'amour, est-ce que ça s'apprend ?

On naît avec un certain potentiel d'attachement et d'affectivité, mais l'amour véritable n'est pas naturel au même titre que la respiration. L'amour s'éduque. C'est-à-dire qu'il requiert un apprentissage. Ce sui suppose recevoir des informations correctes, exemptes de volonté de manipulation (les auteurs). On confond également souvent "éducation sexuelle" et "éducation affective". En fait, nous constatons avec effarement que, sur internet, l'éducation affective est quasiment absente, laissant toute la place à des "explications sur le sexe". On ne peut même pas parler à ce titre "d'éducation sexuelle".

26/12/2008

Pourquoi l'amour semble-t-il si difficile aujourd'hui ?

Parce qu’on a oublié qu’un être humain est comme un instrument de musique à trois cordes :
-corde n°1 : le corps (niveau biologique) : siège des organes et des besoins fondamentaux – manger, boire, se reproduire, avoir du plaisir) ;
-corde n°2 : l’âme (niveau psychologique) : siège des sentiments (affection, haine, désirs, pensées…) ;
-corde n°3 : l’esprit (niveau spirituel) : capacité de s’ouvrir à quelque chose ou quelqu’un qui est plus grand que soi.
Si on ne pince qu’une seule corde, certes on produit des sons, mais on s’en lasse vite. Si on pince tantôt une corde, tantôt l’autre, c’est déjà mieux, mais on produit une musique peu mélodieuse, et cela finit par casser les oreilles.
Si on pince les trois cordes en même temps, de la bonne manière, on produit une musique harmonieuse, on peut même en inventer à l’infini, et en plus, ça sonne bien !
En plus, jouer de la musique, ça s’apprend. Il a fallu des mois et des années d’entrainement à un guitariste pour enfin sortir quelque chose de convenable de cet instrument !
De même, pour apprendre efficacement, le guitariste a du faire confiance à un ou plusieurs professeurs, plus experts que lui en la matière.
Or, aujourd’hui, en matière d’amour, notre société, notre culture, nous ont conduits volontairement à ne jamais utiliser qu’une seule corde de notre guitare (la 1ere ou la 2eme) ; au mieux, une seule corde à la fois. Et surtout pas la troisième, pour poursuivre notre comparaison.
Pourquoi ?
-Parce que si on t’apprend qu’aimer, c’est seulement pincer la corde n°1 (niveau biologique), tu vas seulement rechercher le plaisir en amour. Cela va permettre à ceux qui veulent t’exploiter de te faire consommer : contraceptifs divers, films pornos, etc. Si tu savais comme tout cela rapporte de l’argent aux firmes pharmaceutiques et aux producteurs de gadgets érotiques et de films pornographiques !
-Parce que si on t’apprend qu’aimer, c’est seulement pincer la corde n°2 (niveau psychologique), tu vas confondre l’amour avec tous les sentiments qui traversent ton cœur : attirance, désir, déception, attentes diverses. Mais ton cœur va vivre indéfiniment comme une mer agitée par la tempête et il ne trouvera jamais de repos. Il n'en finira pas de tourner sur lui-même, et tu vas multiplier tes déboires amoureux.
Si tu savais combien toutes ces souffrances font les choux gras des psychologues (certes nécessaires dans bien des cas), « des revues du cœur » et autres lieux où l’on va pouvoir exploiter tes sentiments, et te faire tourner sur toi-même, encore et encore, sans jamais trouver l’issue de secours !
-Parce que si on ne te cache plus qu’aimer, c’est aussi pincer la corde n°3 (ô surtout, « touche pas à cette corde, p’tit con » !), tu vas pouvoir cesser de te regarder le nombril, tu vas pouvoir aimer l’autre, pas seulement en fonction de tes besoins (faire l’amour à tout prix et à n’importe quelle condition), pas seulement en fonction de tes désirs (dominer l’autre, le « posséder », l’aimer un jour et le jeter le lendemain quand il ne te convient plus). Tu vas être capable de l’aimer vraiment pour lui-même.
En plus, comme l’autre possède aussi la troisième corde, si vous la faites vibrer à l’unisson, votre couple va pouvoir, lui aussi, arrêter de se regarder le nombril et s’ouvrir à l’amour qui rime avec toujours, sur l’enfant (qui n’est plus le « gêneur » qu’il est trop souvent devenu aujourd’hui), sur la famille et la société (on ne s’aime pas sur une île déserte !) et à l’infini, si tu y crois !
Si tu arrives à ce stade de perfection musicale, je te garantis que tu vas déranger un tas de monde : les vendeurs de sexe, les firmes pharmaceutiques, certains médecins du corps et de l’âme et les pouvoirs en place qui cherchent surtout à t’asservir, te rendre bête pour que tu obéisses aveuglément à leurs lois et que tu votes pour eux aux prochaines élections.
Tu vas en plus peut-être atteindre un degré de bonheur d’homme et de femme matures et indépendants ! Ouïe, tu n’imagines pas combien de gens tu vas déranger et combien de millions d’euros ou de dollars ils vont perdre à cause de tout ceux qui seront comme toi !
Tu veux savoir plus sur le pourquoi on veut nous empêcher de réfléchir sur le vrai sens de l'amour?, va voir sur http://www.syti.net/Manipulations.html.
"Faire appel à l'émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l'analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l'utilisation du registre émotionnel permet d'ouvrir la porte d'accès à l'inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements..." (syti.net)
N'oublie pas en plus que bien des gens te proposent une vision incomplète et partiale de l'amour le font afin de ne pas remettre en question leurs propres comportements !

25/12/2008

A quand une charte pour l'amour ?

Quand j'aime, je me décentre sur l'autre...
Quand j'aime, je renonce à certains de mes projets, de mes envies immédiates...
Quand j'aime, je refuse de m'approprier l'autre, de le considérer comme un bouche-trou de mes manques...
Quand j'aime, je veux que l'autre reste avant tout lui-même, je l'aime pour lui-même et pas seulement pour ce qu'il (elle) m'apporte...
Quand j'aime, j'accueille l'autre tel qu'il est, avec ses qualités et ses défauts, je l'entoure de tendresse...
Quand j'aime, je veux promouvoir l'autre...
"Le but de la vie de couple n'est pas de se fabriquer un mari bien dressé qui essuie ses pieds en rentrant (...), n'est pas de se trouver une femme obéissante et soumise qui remplace notre mère (...), n'est même pas simplement d'être heureux ensemble. Le but de la vie du couple est que l'autre devienne par moi, avec moi, grâce à moi, ce type idéal d'homme et de femme qu'il (elle) est appelé(e) à devenir".
Tiré de D. Sonet, découvrons l'amour, Droguet et Ardant, 1986

24/12/2008

La cohabitation, l'amour à l'essai, est-ce vraiment de l'amour ?

Il y a tellement de divorces aujourd'hui. Alors ne vaut-il pas mieux (s')essayer d'abord. On verra après ? Ce "mariage à l'essai" préserve ma liberté, diront certains. Oui mais, la liberté de qui ? De celui qui décidera unilatéralement de ne plus aimer. Cette soit-disant liberté (qui est seulement un non-engagement) avantage celui qui aime moins. Ainsi, celui qui aime plus doit subir cette situation.
Loin de protéger notre liberté, la cohabitation nous rend dépendants des aléas de la vie qui ne manqueront pas de se présenter.
La vraie liberté n'est-elle pas plutôt la promesse que quoi qu'il advienne, nous surmonterons les obstacles de la vie pour construire un amour durable ?
Celui qui choisit un jour quelque chose et le lendemain son contraire ne construit rien. Sa vie est comme une maison en construction, construction qui en reste éternellement au niveau des caves ! Cette comparaison est tellement proche de la réalité : combien de maisons sont vendues inachevées ou à peine construites suite à la déconstruction des couples qui ont fondé leur amour sur du vent ?

23/12/2008

C'est quoi l'amour ? Un autre regard sur le sujet

"L'être humain est un être corporel. Si matériel qu’il soit, le corps n’est pas un objet : il est d’abord quelqu’un, en ce sens qu’il est manifestation de la personne, un moyen de présence aux autres. Le corps est une parole, un langage. Quelle merveille et quel signe en même temps ! Ayez un très grand respect de votre corps et du corps des autres ! Que votre corps soit au service de votre moi profond. Que vos gestes, vos regards soient toujours le reflet de votre âme. Adoration du corps ? Non, jamais ! Mépris du corps ? Pas davantage ! Maîtrise du corps ? Oui ! Transfiguration du corps ! Plus encore !

La maîtrise du corps est déterminante pour l’intégration de la sexualité. L’union des corps a toujours été le langage le plus fort que deux êtres puissent se dire l’un à l’autre. Et c’est pourquoi un tel langage, qui touche au mystère sacré de l’homme et de la femme, exige qu’on n’accomplisse jamais les gestes de l’amour sans que les conditions d’une prise en charge totale et définitive de l’autre soient assurées et que l’engagement en soit publiquement pris dans le mariage.

Vous valez ce que vaut votre cœur. Toute l’histoire de l’humanité est l’histoire du besoin d’aimer et d’être aimé. Cette fin de siècle rend plus difficile l’épanouissement d’une saine affectivité. Il importe en ce domaine de voir clair. Quel que soit l’usage qu’en font les humains, le cœur — symbole de l’amitié et de l’amour —a aussi ses normes, son éthique. Faire place au cœur dans la construction harmonieuse de votre personnalité n’a rien à voir avec la sensiblerie ni même la sentimentalité.

Le cœur, c’est l’ouverture de tout l’être à l’existence des autres, la capacité de les deviner, de les comprendre. Aimer, c’est donc essentiellement se donner aux autres. Loin d’être une inclination instinctive, l’amour est une décision consciente de la volonté d’aller vers les autres. Pour pouvoir aimer en vérité, il faut se détacher de bien des choses et surtout de soi, donner gratuitement, aimer jusqu’au bout. Cette dépossession de soi — œuvre de longue haleine — est épuisante et exaltante. Elle est source d’équilibre. Elle est le secret du bonheur (...)"

Pas bête, n'est-ce pas ? Pourtant c'est le dernier pape Jean-Paul II qui a écrit cela aux jeunes de France : qu'on soit pour ou contre la religion, on peut au moins reconnaître que cette vision de l'amour rencontre les désirs les plus profonds de notre coeur...

22/12/2008

Quel est le rôle des garçons et des filles en amour ?

Sans vouloir faire de caricatures, car on est tous différents, lorsqu'un garçon rencontre une fille, "c'est à la fille, plus spontanément tendre, d'éduquer chez le garçon la dimensions sentimentale. Elle peut libérer la tendresse trop souvent cachée dans le coeur du garçon. Elle est éducatrice du coeur dans la mesure où elle sait imposer au garçon, avec simplicité et limpidité, une relation amicale chaleureuse qui ne comporte surtout pas trop vite la dimension charnelle. (...)
C'est au garçon, dépositaire des valeurs du corps, d'initier la fille à une dimension qui ne lui est pas donnée ordinairement de connaître spontanément. Il est éducateur du corps... dans la mesure où, dans la période des fréquentations, il sait acheminer, par la délicatesse et la progressivité, celle qu'il aime vers le don charnel de la vie conjugale (=mariage, ndlr)".
Tiré de de D. Sonet, Découvrons l'amour, Droguet et Ardant, 1986

21/12/2008

Le sexe sans amour produit la mort

-comme l'autre est seulement réduit à un objet de plaisir d'un jour, il encourage la mutliplication des partenaires et donc l'acquisition de maladies sexuellement transmissibles;

-comme il n'est pas assorti d'une promesse de fidélité :
-il produit l'isolement de la fille qui tombe enceinte par accident, qui reste seule avec son problème et qui parfois ne voit pas d'autre solution que l'avortement, qui qu'on le prenne comme on veut, reste l'élimination pure et simple d'un être humain (fut-il en devenir);
-les garçons et le filles (surtout les garçons) ne sont pas éduqués à prendre leurs responsabilités et ne deviendront jamais donc des adultes responsables, capables d'accueillir correctement la vie (l'enfant sera souvent perçu comme un "gêneur").